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Projets artistiques.

8 avril 2013

NORMES ET MOYENNES.

 

 

Sexualisation normée :
Ce sujet a fait écho pour moi à cet article,
http://next.liberation.fr/sexe/2013/04/02/faisons-la-revolution-de-la-vulve_893113

On peut remarquer dans l’industrie du cinéma pornographique une tendance, relativement récente, à uniformiser et à infantiliser le sexe de la femme.

La pilosité est bannie en totalité, ce qui n’était pas le cas jusqu’à la fin du XXème siècle où subsistaient sur le pubis des poils, parfois taillés en bande ou en triangle, ce qui personnalisait les sexes féminins. Aujourd’hui l’épilation totale est la règle, ce qui non seulement gomme les différentes teintes et coupes de poils et tend à rendre tous les sexes féminins identiques, mais aussi efface la différence avec le sexe pré-pubère.  L’uniformisation va encore plus loin quand on voit que les actrices de films pornographiques sont de plus en plus sélectionnées sur l’apparence de leur sexe, le sexe féminin considéré comme le plus esthétique était un sexe dénué de petites lèvres, dont les grandes lèvres son également très petites, presque effacées dans le pubis, sans relief.

Les femmes, même si elles ne sont pas actrices de films pornographiques,  font de plus en plus appel à la chirurgie esthétique pour le sexe, car une de leurs petites lèvres est trop grande, ou autre « défaut » leur donnant à penser que leur sexe est disgracieux.
On voit que le sexe de la femme devient un enjeu masculin : il est question d’effacer son identité,  de le rendre uniforme, normé, rassurant, de l’idéaliser sans doute car sa réalité effraie : phobie du vagin denté, dégoût du corps de la femme qui paraît « sale », le sexe, tout comme le corps, des femmes est condamné à se voir retirer tout ce qui pourrait mettre les hommes en difficulté à avoir une érection

Pour ce sujet qui m'interesse particulièrement j'ai choisi de réaliser une série de photographies en reprenant ma technique principale de travail, mon corps et la peinture rouge.
J'ai barbouillé de rouge mon sexe j'ai laissé le rouge allait à l'intérieur, je ne cache rien.
La norme brise des sexualités, il est important de rappeler que l'intimité n'a pas de normes.

 

 

Ci-dessous : Lèvres rouges.

        ljlkj                                                                    vvv

Je mets ici en relation cette série, avec l'oeuvre d'une artiste que j'ai découvert récemment et qui malgré une pratique totalement opposée à la mienne m'a permis d'appréhender le sexe de la femme de manière nouvelle. Julia Reodica.
Elle commercialise dans  des boîtes  transparentes des « hymens » constitués de tissus
cellulaires cultivés à partir de ses propres cellules vaginales. Son objectif
est également de proposer une greffe d'hymen à l'acheteur qui, si les problèmes
techniques et légaux peuvent être résolus, choisira l'orifice de son corps où
il désire que cette nouvelle virginité lui soit implantée. L'artiste, d'origine
philippine, accomplit un travail critique et parodique sur la valeur sacrée
attachée par certaines civilisations aux preuves de la virginité.

                              Himens-de-design           lapeaucommeinterface03

En choisissant de « cloner » des hymens, Julia Reodica s’attaque à la partie la plus sombre de notre inconscient collectif, dans notre société en théorie sécularisée mais où les femmes vivement pleinement leur sexualité sont encore traitée de « salopes », elle s’attaque à l’idée qu’un créateur aurait placé dans le sexe des femmes un objet sacré devant être préservé jusqu’au mariage devant dieu. Le caractère « précieux » de l’hymen disparait devant le fait de pouvoir être recréé, en même temps que son caractère sacré.

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8 avril 2013

LA CELLULE.

                                               lkmlk

...

8 avril 2013

LE RITUEL / L'OBJET MAGIQUE

 

 

                                   tattt

 Ci-dessus "Tatouages, Emilie 2013"

" Dans différentes ethnies, le tatouage était réservé à l'élite
Pour des rites initiatiques, comme en Polynésie
 Pour se protéger des mauvais esprits, par la création de motifs codés
 Pour s'identifier (tribu, famille etc.)
 Pour aider les guerriers lors des combats (force et courage amplifiés)
Pour éloigner les maladies " 

8 avril 2013

COUVRIR/RECOUVRIR

Recouvrir pour détruire.

 

Je n'avais rien pour ce sujet-là. Les tissus ? Le tissus, le fait de couvrir, de cacher peut-être, recouvrir la surface, la dissimuler, quelques mots et pistes mais pas de réalisations.

Jusqu'à il y a quelques jours où une jeune femme de 19ans a été enlevée en Tunisie pour avoir écrit en arabe sur sa poitrine "Mon corps m'appartient et il n'est l'honneur de personne". Cette jeune fille c'est Amina. Et aujourd'hui encore elle est séquestrée par sa famille, sous camisole chimique.
Alors j'ai déplacé mon regard vers des pays où il est dangereux au point d'en mourir d'être découverte. Ou recouvrir est le seul moyen d'accéder à la paix au prix de sa liberté et de son indépendance.

Le voile ? Travailler avec ce vêtement culturel qui me révolte tant ? Non, je ne me sens pas légitime à en parler correctement, je n'ai un point de vue qu'occidental sur la question, je suis contre toute formes d'oppressions de la femme et le fait de la réduire à du tissus fait partie de mes combats, mais je n'ai pas en moi la capacité de parler du voile (voir plus bas la série de photographies Disparition d'une artiste yéménite).

J'ai associé ce que le voile faisait résonner en moi, est la réponse était claire, c'était la mort. Le voile, la mort, la morgue, le drap qui recouvre le cadavre, le voile qui recouvre les cheveux.

J'ai d'abord installé des draps pour cacher les murs, créant un univers stérile mais aussi féminin. J'ai placé un projecteur face à cette cellule blanche où l'on peut  projeter l'espoir ou la mort. Et enfin je me suis glissé sous d'autres draps, j'ai testé plusieurs positions jusqu'à arriver à celle-ci.

Où le corps semble éteint, endormi, endolori face à la vie ou à sa mort, mais manifestant sa présence.

 

                                Sans titre 7 

                                                     Morte_ou_vive_by_x_Talulla_x

 

 

 

Inspirations :

Les textes d'Elisabeth Badinter sur la question du voile, "Si on accepte cette symbolique, fini l'égalité des sexes".
http://archives-lepost.huffingtonpost.fr/article/2010/08/29/2198991_elisabeth-badinter-en-2003-sur-le-voile-islamique-si-on-accepte-cette-symbolique-fini-l-egalite-des-sexes.html

Mouvement de soutient mondial à Amina : https://www.facebook.com/Emilieblabla?ref=tn_tnmn#!/media/set/?set=a.174777702673472.1073741834.121629674654942&type=3

 

yemen andres_serrano_morgue_01 

Bouchra Almutawakel Disparition                                              Andres Serrano Morgue

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Amina.

                    

 

6 avril 2013

LE PARCOURS / LA DEAMBULATION.

http://www.chateauversailles.fr/jardins-parc

 Pour ce sujet il faut créer un parcours au sein du jardin de Versailles.

 

                                                      versailles-jardins-chateau

Ne pouvant me rendre sur les lieux je visite les lieux grâce à internet. J'y suis déjà allée adolescente mais les jardins ne m'avaient réellement marqués que par leurs géométries parfaites contrairement aux mœurs et à la politique de l'époque.
Versailles m'a toujours paru comme le lieu représentatif d'une hypocrisie parfaite et d'un masculinisme absolu.
Le besoin d'étouffer la nature, de la comprimer, de la soumettre, d'imposer des mythes antiques aussi beaux que terribles pour le destin des femmes par exemple, voilà ce qu'était pour moi Versailles. Un lieu de domination.
Si je devais créer une promenade elle serait agrémentée de performances mettant en relief les opprimés de Versailles et non plus les héros de ce lieu, la promenade mettrait face aux visiteurs la réalité d'un lieu (bien que déformée par mon champ de lecture des images).
J'ai pensé alors à des performances telles que pourtant sans rapport mais dont le propos et la mise en scène colle à l'impression que je voudrais donné, il s'agit de l'oeuvre "Meat Joy" de Carolee Scheeman.
Au sein des multiples théâtres pourraient vivre ces scènes-là, d'orgie, de cannibalisme, de luxure. Mais cette luxure a un prix, c'est le sang, les boyaux, la bestialité tant refoulée qui est désormais la seule chose visible de l'homme.

http://www.youtube.com/watch?v=D6AK9TI3-LU

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C'est en cela que je trouve remarquable les artistes contemporains qui exposent au sein de ce lieu et dont je ne comprends pas le refus de beaucoup de voir entrer le kitsch dans le classique. Pourtant Versailles est le lieu même de l'exagération, trop doré, trop droit, trop parfait, trop d'angles, trop de grandeurs, trop d'œuvres, trop de statues, la cours de Versailles aurait adoré Jeff Koons et sa démesure, Murakami et ses couleurs insolentes.

                koons2      29090aa5-7bb2-4f84-b04b-bafb5416ef5d--00000--Takashi%20Murakami%20VERSAILLES%206

Mais l'artiste contemporaine que je trouve la plus exacte dans son choix d'oeuvres au sein de Versailles, et sans aucun doute Joana Vasconcelos qui met en relief la matérialité de ce lieux et qui souhaite lui redonner un aspect féminin dans le symbole, avec des lions fait de broderies, une chaussures de casseroles, un lustre de tampons hygiénique. Elle est l'artiste qui par son travail féministe donne un nouvel aspect à Versailles et met le lieux face à ses écrasantes conventions, sans manquer d'humour et de dérisions dans son travail.

 

          vasconcelos-une-620x324                 helicopter-covered-with-pink-a71a-diaporama

 

 

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3 avril 2013

ETRE DEBOUT.

 

Se Battre.

Etre debout ? Se tenir droit, affronter, aller au-delà, ne pas se laisser faire, être courageux, déterminé, offensif, se confronter physiquement au monde, se faire du mal, avancer, se battre.

Etre debout raisonne en moi en ces termes : se battre. 

Je ressens viscéralement le devoir de me confronter aux réalités, et j'ai choisi un art qui me permet une immersion totale dans mon sujet qui est véritablement la lutte de la femme.

Pour ce sujet je propose deux interprétations, différentes dans la réalisation et le sujet mais profondément liées dans le symbole.

Le premier sujet m'a permis de commencer une série et une nouvelle réflexion au sujet du corps, de son exploitation en tant que toile, mais aussi vis à vis du rapport charnel du message.

La première photographie est celle de ma cuisse où j'ai préalablement inscrit "MARCHE OU CREVE" qui est une sorte de devise fétiche pour moi, une phrase qui me permet de ne pas me laisser abattre dans les moments où j'ai l'impression qu'être debout est vain. J'ai entaillé puis attendu que le sang surgisse qu'il crée un mouvement qu'il vive sans mon intervention, que cette devise soit liée à moi.
La seconde j'ai choisi d'y inscrire "VIVRE" sur ma cheville. Mais en entaillant moins profondément, pour que l'impression donnée par l'image soit plus intemporelle, plus ancrée car on ne peut plus dater cette marque elle est confondue avec ma peau.
Le choix du mot est dans la continuité du 'crève' précédent il est l'autre versant de la devise.

 

Ci-dessous : Scarfications.

                                         Etre debout 

                                                          IMG_4159

 

 

Pour ma seconde interprétation j'ai illustré de manière toujours symbolique mais plus lisible. J'ai photoraphié au cours d'une manifestation les militantes du groupe féministe FEMEN qui sont aujourd'hui pour moi ce que l'activisme a fait de mieu ces dernières années au sujet justement 'de se lever', des femmes debouts, de tout âges pour vaincre l'injustice. Etre debout, et s'affirmer seins nus, affirmer son indépendance, et affirmer surtout que la place de la femme n'est pas celle de l'objet pour hommes. Ces portraits ne sont évidemment pas posés, ils sont pris sur le vif, au détour d'un slogan, d'un regard complice, d'une même envie, une même utopie. 

 

 Ci-dessous : FEMEN portraits

                     dede

 

 

 

Références et inspirations:
 https://www.youtube.com/watch?v=lIE9HtFv0fc

Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne (1791) Olympe de Gouges.
Le deuxième sexe Simone de Beauvoir
Féminin/Masculin Françoise Héritier

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29 mars 2013

LA FIGURE DU SAUVAGE.

Le mal ordinaire.

L'idée première de ces réalisations est le fait que nous ne sommes pas ce dont nous avons l'air.

Est-ce que nous pouvons reconnaître un être méchant avec uniquement un visuel de lui ? Pourquoi trouvons-nous si rassurant qu'il existe une tête de ?

Dans ce travail j'ai décidé de prendre l'intitulé comme expression, le sauvage comme un être violent, désordonné dans sa morale.

Au vu de ces derniers mois la communauté homosexuelle française est devenue la cible privilégiée de l'être-droite, des catholiques intégristes mais aussi du français que l'on croise à chaque coin de rue.
De par mes engagements au sein de la communauté LGBT et en particulier féministe, ces dernières semaines, sur mon compte Facebook j'ai reçu de nombreuses menaces, qu'elles soient de meurtre, de viols, de mise en garde. Je me suis alors attardée sur ces personnes qui prennent du temps pour tenter de détruire une personne.

J'ai alors sélectionné selon des critères spécifiques tels que : 

- La photo de profil doit être lisible

- Le profil doit être suffisamment ouvert pour que je puisse établir l'identité de la personne

 

J'ai alors traqué sur Facebook le sexisme, le racisme, l'antisémitisme, trouvant des centaines de profils à étudier. Au final j'ai récupéré près de 200 photographies. Ce travail devait être plus long, mais moralement épuisant. J'ai pénétré virtuellement la vie, j'ai rencontré virtuellement des gens et leurs familles qui souriant sur leurs images propageait la haine et la violence exacerbée.

J'ai établi un catalogue. Une mosaïqué, un mur de la honte qui regrouperait l'obscénité qu'entraine internet. J'ai collé les images, et à ma grande déception, ces visages ne se ressemblaient pas, rien de commun si ce n'est le fait d'être humain, aucune caractéristiques physiques, rien dans le regard, pas de grimaces, pas d'airs, le mal ne ressemble à rien d'autre qu'à la réalité, et c'est ce en quoi cette mosaïque me dérangeait, trop lisse, trop évidente, trop colorée. Elle me met à l'aise et me renvoie à la violence subit chaque jour, elle met des sourires sur des agressions, sur des viols, elle met des sourires au fascisme et ne peut donc exister en tant que telle.

Ci-dessous, un extrait du Mur de la Honte.

                                    

             Montages

 

J'ai donc décidé d'assembler mais différemment
La surimpression me parait une option envisageable qui résoudrait le problème de la reconnaissance et de la couleur. J’ai re sélectionné certaines images pour établir une surimpression. J’étais moins gênée par la présence de ces personnes mais je retrouvais encore trop d'éléments directement reconnaisables comme un regard, une paire de lunettes, la personne est encore trop présente.

Ci-dessous, premier essai. 

                                            partie 12

Il a fallu alors pour que j'obtienne l'abstraction souhaitée que je rajoute d'autres d'images de profils pour fondre les derniers élements figuratifs dans une sorte de brume, qui enfin n'a plus rien d'humaine, et qui devient alors le symbole de ce qu'est le mal. Cette brume contient alors quelques unes de ces phrases, que je recopie ici à l'identique que trouvable sur Facebook :

- "semer le trouble et qui ne sert à rien dans l’absolu ! En plus ds une église bande salope allez vs faire foutre et surtou la blonde o milieu que  j'ai tro envie de tué elle fai tro la maline."
- " Et dire qu'elles doivent sois-disant representer les femmes..la honte putain,pauvres connes. Il faut tuer toutes ces salopes."
- " ANIMALS !!!! DIE !!! "
- "La lesbienne refoulée et le larbin collabo sioniste !"

 

Ci-dessous le résultat final de la Figure du Sauvage.

                                            partie 11      

 

 

10 décembre 2012

RESTITUER UN SOUVENIR

 

 

" L’unique confession sincère est celle que nous faisons indirectement – en parlant des autres. "
E.M.Cioran

Souvenir d'Anna:

" J'avais 15-16ans, je sais plus bien, en tout cas c'est au moment où je me suis rasée la tête. J'étais avec ma copine, on ressemblait vraiment à un jeune couple de lesbienne.
On nous a demandé une clope, puis une autre, j'ai pas voulu, j'ai ouvert ma gueule, j'en avais marre de me laisser faire. J'ai poussé le mec, mais il était pas tout seul, c'était une bande, ils m'ont sauté dessus. Je me suis retrouvée au sol, à me faire taper dessus j'ai reçu je sais pas combien de coups de pieds dans la gueule, dans le ventre, dans le dos. Ma copine a eu le temps de prévenir des passants, ils sont partis, j'étais seule, la gueule et ma féminité au sol. Je n'ai plus jamais voulu être une femme. "

 

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Pour ce souvenir, j'ai pris une photographie où la féminité est douloureuse, en choisissant la poitrine, le ventre, le sexe et la peinture rouge sang, je symbolise ainsi la difficulté qui est d'être une femme dans notre société, la contradiction de ce qui est demandé à celle-ci. De devoir se montrer et de ne pas pouvoir en souffrir.

Ce sujet est celui que j'ai choisi de traiter au travers de mon travail plastique.
Mes références sont J.Butler, V.Export, N.Goldin, S.Landau, C.Sherman,  les mouvements féministes contemporains, et l'Actionnisme Viennois pour le traitement du sujet par la figuration du sang et de la souffrance quasi religieuse.

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4 décembre 2012

MUSEE UTOPIQUE

Projet utopique d'un musée qui n'en serait plus un,

" Il n'y a pas de mur. Ni de porte. Pas de barrières, pas de guichet, pas d'attentes, pas de billets. Pas de Bonjour, plus de merci, pas de cris d'enfants, pas de chut dans les salles, pas de personnel payé à te surveiller. Il n'y a pas non plus de vitre entre l'œuvre et le voyeur. Plus de petit banc pour les fatigués de l'art. Pas de cadres bien alignés. Plus cette ambiance chirurgicale. Pas de cordon de sécurité qui empêche de toucher au risque d'une alarme qui sonne. Pas de reproductions de mauvaise qualité, pas de copieur et plus de publicité.

Il y aura seulement des corps.


Petit, grand, trop grand, maigre, chétif, moyen, obèse, robuste, svelte, rachitique,attractif maladif,  jeune, juvénile, athélitique, flétri, ridé, chevelu, rasé, imberbe, hirsute, racé, poupon, marqué, plantureux, hâlé, bronzé, pâle, diaphane, androgyne, féminin, masculin, asexué, raté, handicapé, sensuel,transgenre, voluptueux, repoussant.

Des corps sacrifiés, scarifiés, mutilés, embaumés, découpés, profanés, tatoués, encrés, percés, implantés, hybrides, mutants, recouverts de métaux, de plastiques, de cornes, de tissus, de poils, de messages, de lettrages, d'images.

Ils seront parmi nous, ce sera nous.
Toi, moi, et ceux qui vivront comme on a jamais osé vivre, sans les déguisements, sans les robes noires et les cravates rayées.

On se prendra les pieds dans l'art en permanence. Dans ta maison, l'oeuvre d'art dormira dans ton lit et tu n'auras pas à payer. Tu la prendras dans tes bras à défaut de la prendre en photo. Personne ne sera jamais plus derrière une vitre sans pouvoir s'exprimer, plus de libre interprétation prétentieuse sur le dessein de l'oeuvre. Tu parleras et l'oeuvre te répondras. Tu pourras envisager ce qu'est réellement le rapport entre l'oeuvre et son récepteur. Tu n'auras plus besoin de guide, elle te guidera au travers de ce qu'elle est. Tu seras dans la rue et chacun profitera de toi, de ta beauté qui sera politique, amoureuse, anthropologique, sexuelle, plastique, sublime "

 

 

Inspirations :


Orlan, Marilyn Manson, David Bowie, Rick Genest...
Dans des inspirations plus théoriques, l'oeuvre de la philosophe Judith Butler m'a beaucoup influencé dans la vision d'une société où les codes et les conventions sociales sont dépassées.

                                                   op

 

 Pour ce sujet, j'ai choisi de créer un texte d'un art qui ne serait plus celui des musées et des galeries, mais un art connecté en permanence avec les gens et les créateurs, un art qui serait présent à même la peau, ou chacun serait artiste et oeuvre sans distinction, la peau serait ainsi la nouvelle toile, une toile qui serait accessible à tous, en permanence, défiant ainsi les notions de créateur et de récepteur.
Car das un lieu qui serait absolument imaginaire et qui répondrait à mon propre monde interne, le musée n'aurait plus lieu d'être, puisque les hommes seraient suffisamment détachés des pressions et codes sociaux pour pouvoir eux-mêmes acquérir le statut d'oeuvre. La toile ou tout autre médium me paraissant un prétexte. Si l'on parle toujours de soi et de l'homme alors nous avons des terrains propices, des corps, des visages, qui peuvent être le support de ce nouvel art.

13 novembre 2012

DEPLACEMENTS POINTS DE VUE // VOIR AUTREMENT

Ce deuxième travail est réalisé avec Amélie Dessaux.

C'est un ensemble de photographies en noir&blanc.

 

Pour ce deuxième travail nous avons longuement discuté sur ce qu'était le déplacement et ce que le déplacement pouvait apporter plastiquement. Je constate que nous sommes plusieurs groupes à visualiser le déplacement tel un chemin ou bien une ballade que nous faisons régulièrement ou non, mais le déplacement semble être un chemin que nous observons et dont nous fixons certains détails.

Nous pensons en premier aux chemins que nous prenons pour arriver à l'université, mais l'idée est vite éloignée, car trop large et trop peu de choses à mettre en parallèle.

Puis nous vient l'idée de se donner comme objectif de sillonner une même rue, à des heures différentes, à un jour différent ou pas, mais en tout cas de ne pas y aller en même temps.

Mais que faire dans cette rue, photographier des choses au hasard ne présente que peu d'intérêts pour nous, alors nous décidons de faire une liste avec ce que nous allons photographier dans cette rue.

 

 

- Une personne

- Une façade

- Un véhicule

- Un végétal

- Une image de notre choix

- Une image instant T (Cinquième minute)

- Une vue du sol

 

 Il nous reste le choix d'une rue, que celle-ci ne soit ni trop grande ni trop habituelle (ne pas avoir de monuments trop connus etc.), nous choisissons la Rue des Rosiers dans le IVème arrondissement.

Ainsi nous allons prendre des photographies de cette même rue pour avoir deux visions d'un même lieu et surtout deux visions de mêmes thèmes, voici un extrait du travail qui finalisé devra être présenté en dyptique :

 

 

 Rue des rosiers,
Amélie Dessaux & Emilie Oliver
Photographies Noir et blanc,

                                       ROSIERS MONTAGES1


Inspirations plastiques :
Lisette Model, Raymond Depardon,
Inspirations théoriques :
Errance R.Depardon

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